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Quel est votre état d’esprit à deux jours de la rentrée (cet entretien a été réalisé le mardi 31 août, ndlr) ?
« Concentré sur ma mission, encore en vigilance. À tout le personnel que j’ai rencontré, j’ai dit la même chose : l’Éducation nationale a montré qu’elle incarnait vraiment la République. Le service public d’éducation ne s’est jamais arrêté. Nous sommes le pays qui a fermé le moins ses écoles. Aux États-Unis, par exemple, les établissements scolaires sont restés clos durant 42 semaines. Et même fermés, nous avons assuré la continuité pédagogique. La crise sanitaire est désormais une contrainte que l’on peut considérer comme durable. Cela fera 19 mois en septembre qu’elle a commencé. »
Le Covid-19 et sa gestion ne sont donc plus une priorité de cette rentrée ?
« Notre mission est de mener nos élèves vers les plus hauts niveaux de qualification en assurant la justice sociale dans un contexte contraint par l’épidémie. Oui, il y a des questions, des angoisses mais elles n’ont rien à voir avec ce que nous avons vécu au début quand nous ne savions pas où nous allions. »
Les questions tournent désormais autour de la vaccination.
« Oui et elle s’organise. Le nombre d’élèves à vacciner ne sera pas important puisque le taux vaccinal dépasse les 60 % pour les 12-17 ans. On a des calendriers. Des centres de vaccination seront mis en place dès vendredi dans trois établissements, et 60 supplémentaires la semaine suivante. La semaine du 6 septembre, des tests salivaires seront lancés dans les écoles primaires. Nous avons intégré la dimension sanitaire dans notre fonctionnement. Cela fait partie de notre quotidien et les gens l’acceptent. »